Santal, bois musqué et langoureux, fut un temps en voie de raréfaction.
Hippie des sixties, présent dans les cérémonies religieuses et les rituels de purification de l’âme, il est aussi, plus prosaïquement, l’un des ingrédients d’une pâte à mâcher dont raffolent les Indiens.
Les déforestations massives ont provoqué une hausse de prix impressionnante, et le santal n’alimente désormais plus que quelques jus vintage, dont l’empreinte de Courrèges. Un crève-cœur pour les parfumeurs, privés d’accès à ce bois indien : musqué, hyper féminin, moelleux et lascif. Dans 90’, un santal lifté, sans rien de collant, il est sensualité appétente dans l’air du temps.